Le Code Pin de Manu Payet
Il a rempli le Fémina cinq soirs d’affilée (3 en septembre, 2 en octobre) avec son dernier spectacle, Emmanuel 2. Pour l’humoriste qui se raconte sur scène; sur sa paternité, sur son passé d’ex fumeur, sur sa passion nouvelle pour la glace rhum-raisins, fouiller dans son téléphone était une façon de se raconter encore davantage pour les lecteurs et lectrices de Bordeaux Madame.
Ta dernière photo ?
Une photo d’un sandwich de compèt’ que j’ai fait pour ma fille ce matin afin de le montrer à ma femme.
Je suis un photographe un peu malade, j’ai 46 000 photos dans mon téléphone ! Beaucoup de photos de bouffe, mais je les classe. J’ai par exemple un album “quilles” pour me souvenir des bonnes bouteilles que j’ai bues. Mais j’ai un mal fou à effacer, même les doublons je les garde.
Le dernier morceau joué, sans tricher !
La Femme, Ciao Paris, de l’album qui va sortir prochainement “Rock Machine”. Shazam c’est un outil formidable. D’ailleurs, une fois, j’ai fait découvrir l’application à un chauffeur de taxi mélomane qui écoutait FIP, il m’a offert la course ! J’ai l’impression que c’est presque quelque chose qui a été inventé pour les auditeurs de FIP tellement il y passe des trucs de fous. Hier soir par exemple, je l’ai utilisé en regardant La Planète des Singes, pour découvrir un groupe que je ne connaissais pas, dont le morceau était en bande originale sur un moment très émouvant. Je shazam aussi des trucs que je connais et que j’aime bien, pour m’en rappeler.
Je vis en musique, j’écris beaucoup en en écoutant. C’est mon père qui m’a initié aux Beatles, ensuite j’ai aimé le rock alternatif français. Aujourd’hui, ça va de Lisa LeBlanc à Haky, Wishy en passant par Michel Jonasz. Souvent, je lance un morceau que j’aime, en fonction du moment et je laisse Apple Music en random. C’est ainsi que je découvre beaucoup de groupes et ça tape toujours dans le mile.
Ton dernier parcours Waze ?
Pour rentrer du Festival du Film de Deauville. A Paris, où je vis depuis 24 ans, je me déplace en métro et en taxi. Mais depuis tout ce temps, je n’ai toujours pas le truc de l’orientation. Genre pour aller au resto, je mets maps. En revanche sur mon île, La Réunion, je me repère à la mer, et jamais je ne me perds !
La dernière recherche Google ?
L’adresse d’un refuge pour chat, car ma fille m’en réclame un. Et je pense que je vais céder…
Une application de sport ou de bien-être que tu ouvres souvent ?
Aucune, je paie un humain pour ça qui vient chez moi me faire travailler. J’essaie d’en faire tous les jours.
Es-tu un joueur compulsif ?
Pas du tout ! Je n’ai même pas de jeux pour ma fille car pas d’écran ! Mais j’utilise Alma Studio qui est comme une espèce de boîte à histoires. J’ai d’ailleurs fait des voix pour eux.
Il y a trois ans, ma fille a pris mon téléphone et a effacé dans l’application notes tout mon spectacle ! C’est vrai que dans ces notes, j’écris tout. Pour elle, c’était sans doute un acte manqué genre “papa tu ne partiras plus en tournée” et pour moi ça a été salvateur car il fallait que je sorte de ce texte, et j’ai tout réécrit, en mieux.
Y-a-t il un groupe Whatsapp qui t’agace ?
J’ai mis tout whatsapp en sourdine car ce qui m’agace, c’est de ne pas avoir le temps de répondre et que les gens pensent “Manu il nous oublie”. Donc quand j’ai le temps, j’y vais, et je réponds.
Me voilà par ailleurs tout à fait rassuré, lors de la réunion des parents d’école, un papa nous as dit “ne vous inquiétez pas, je vais créer le groupe whatsapp des parents!” (Rires)
Qui sont tes favoris ?
Ma femme, ma mère, ma soeur, mon agent. Que des nanas, je les appelle les patronnes.
Ton dernier sms ?
A Eli Semoun, pour lui donner le code de mon immeuble.
Je suis le genre à faire des sms concis mais en salve, trois d’affilée. Mais j’utilise encore de la ponctuation, je n’ai pas cédé à cette flemme là. Je n’ai pas non plus cédé aux vocaux, car je n’aime pas en recevoir, à l’exception faite de quand je conduis.
Et tes stats ça dit quoi ?
C’est l’horreur ! C’est genre 3h.
Je pense souvent à mon père, décédé en 2007, année de sortie de l’iPhone 1, il péterait un câble, il deviendrait ouf de kiffe s’il avait connu cet outil. Mais en vrai, je m’en sens un peu prisonnier, j’ai envie de davantage le lâcher. Cet été, j’étais en famille donc il était de côté et j’ai pu trouver le temps de lire trois livres, c’était génial. Et puis, bien sûr, la nuit, je le mets en lune.