Les morceaux choisis de Bécassine
Les morceaux choisis de Bécassine
En voilà un qui se moque bien des étiquettes à la mode et des concepts fumeux qui envahissent notre paysage gastronomique ! Aux fourneaux de La Table de Bécassine, Jeff Casabon rassemble une étrange tribu de fidèles : les amoureux de la belle et bonne viande. Les carnivores assumés…
Adresse discrète des Chartrons, La table de Bécassine fait partie des restos qui ne font pas le buzz ni la une des médias, mais qui attirent une clientèle d’habitués, qui sait ce qu’elle vient chercher là. D’abord il y a le décor, rétro à souhait, avec cette collection insensée de Bécassine sous toutes ses formes : les clients la complètent à l’occasion ! Puis l’assiette, toute entière dédiée aux beaux produits dont Jeff a le culte : les viandes d’exception, achetées chez les meilleurs éleveurs, des bêtes maturées sur la carcasse entière… Il a été le pionnier en la matière. Ses 17 races de bœuf, Kobé, Black Angus, Wagyu, ses cochons noirs espagnols ou Capelin du Cantal, ses magrets d’agneau iberico, son veau maturé de Gallice ont leurs inconditionnels. Les frites qui les accompagnent remportent un vif succès, et les clients les bissent régulièrement. En entrée, des planches à partager, du foie gras, du Bellota 48 mois d’affinage… En dessert, la mousse au chocolat à l’ancienne réalisée par son fils tient le haut du pavé… Et il n’y a plus que chez lui que l’on trouve les fameuses cruchades bordelaises, flambées au rhum, un délice. Pour le vin, allez vous servir directement dans les deux armoires qui lui sont dédiées : belle sélection d’un amateur éclairé. Jeff sait ce qu’il aime et aime le partager. Jusque dans le détail : les viandes sont servies avec du sel de wasabi et du poivre du Congo. Ce n’est pas par hasard si, au fil des soirées, vous pourrez y croiser Vincent Lindon, François Berléand ou Bigard, venus discrètement s’offrir un vrai moment de gourmandise et de convivialité. Loin des mondanités et des cantines à la mode.
Suivez Jeff et son épouse, dans leur nouvelle adresse à partir de juin, entre la place de la Victoire et Pey-Berland. Il y déménage, emportant avec lui son ambiance, son style et sa collection de Bécassine « … ma maîtresse, mais ma femme n’est pas jalouse ! » avoue cet épicurien patenté. Aucune fausse note dans sa partition : Bécassine n’est pas aussi nunuche qu’on le suppose !